By CHRISTOPHER BORRELLI CHICAGO TRIBUNE |
DEC 08, 2020 AT 12:32 PM
(…) Speaking of pop art: “American Fried Rice: The Art of Mu Pan” (Abrams, $65) only looks like a study of ancient war murals. Look closer. This collection from the Taiwan-born prankster are remarkable bits of art mimicry slapped against cheesier shout-outs to “Star Wars,” Bruce Lee movies, fast food — the point being, high or low art, it’s all myth making. (…)
November 06, 2020 |
Seven years since we first introduced the work of then SVA grad, Mu Pan, in a brief post titled “The Works of Mu Pan,” Taiwan-born and Brooklyn-based artist released his first monograph titled American Fried Rice: The Art of Mu Pan. The hardcover book is providing an elaborate look into his visceral, exciting, chaotic, and hilarious world filled with epic battles between mythic, pop-culture, and exceptionally mundane characters.
Raised on a strong influence of his Taiwanese upbringing and immersed in the culture of his adopted homeland, Mu Pan’s work blends together seemingly despairing characters, visuals, and aesthetics. Growing up with Japanese manga, Hong Kong Wu Xia TV series, and books by Louis Cha, strongly informed the way his narratives are constructed. Storyteller prior to anything else, the artist is regularly working with monumental scenes which are often metaphors or caricatures of the world he sees. “The first 10 years of my life here I tried to be American so bad,” he stated in the conversation that is featured in the book. “And then the second 10 years I just spent searching who I’m really am. Now I’m just bitter, I hate everybody equally. I’m not American, but I’m also not Chinese anymore. I’m glad I have both and I don’t have both.”
Rendered using techniques and formats inspired by Edo-era Japan but also influenced by the Western painting, Western image-making, and Dutch-Flemish painting technique, Mu Pan’s imagery regularly features characters from Japanese Kaiju films, samurai iconography, mythology, Bruce Lee, alongside people from American popular culture. With an illustration training background, his appreciation for Ukiyo-e aesthetics blends with his love for Bruegel and when mixed with his uncompromising attitude results in a truly unique graphic universe. Collected for the first time in one publication, American Fried Rice: The Art of Mu Pan provides a great overview and detailed look into his both timeless and hyper-modern oeuvre. The book features a foreword by filmmaker Ari Aster (Hereditary, Midsommar), a preface by artist James Jean, and a long conversation between Mu Pan and writer/curator, Sasha Bogojev.
Along with the regular edition which is now available online, the limited-edition will be released in early December in an edition of 100 copies, only through Galerie LJ’s online store. This edition will comprise the book, signed and numbered in a matching slipcase and original painting on paper from his newest series Compendium of Materia Medica. This series is a reinterpretation of the Ben-cao gang-mu, a Chinese herbology volume written during the Ming dynasty and originally published in the 16th century and we’ve received a couple of images showing Mu Pan’s vision of these iconic images. —Sasha Bogojev
EXPOS
Par Clémentine Mercier — 24 octobre 2020 à 12:22
Galeristes persiste et signe au Carreau du Temple (Paris IIIe)
«Ce n’est pas une édition de résistance mais plutôt de la persistance», se félicite Stéphane Corréard qui privilégie depuis ses débuts le local, la rencontre, le petit format, la taille humaine, la réutilisation de sa scénographie, plutôt que les mega raouts. En dépit des contraintes sanitaires (jauge à 360 personnes) Galeristes a le même nombre de participants qu’en 2019, compte 12 nouvelles galeries dans ses rangs et retrouve des fidèles qui n’ont pas de stand à la Fiac (Sémiose, Loevenbruck). «Sans galeristes la vie serait trop triste» dit le slogan et c’est vrai qu’il y a de la joie à retrouver l’Anthologie de l’art français mais aussi de nombreux accrochages pétillants où l’œil s’égare entre les coups de flashs aux allures de bonbons (Mustapha Azeroual – Galerie Binome), les découpages de la balinaise Ni Tanjung (Yes, we Love Project x Lucas Djaou), les icônes du Far West peintes par Zuka (Zenaide Gourievna Booyakovitch à la galerie Françoise Livinec) et les intrigantes femmes sans visages de Mary Clerté qui dessine aussi très bien les chats et les lapins (Galerie Pixi). Coup de cœur pour les céramiques sublimement monstrueuses du bien nommé Etienne Pottier, auteur inspiré de ravissants Godes de l’Enfer en terre cuite brillante.
Galeristes du 23 au 25 octobre (Carreau du Temple, Paris IIIe).
https://www.albrightknox.org/art/exhibitions/swoon-seven-contemplations
Swoon: Seven Contemplations
Saturday, September 26, 2020 – Sunday, January 10, 2021
Beginning September 26, Caledonia Curry, known to her friends as Callie and to the art world as Swoon, will transform Albright-Knox Northland into an open and meditative environment featuring a number of her large-scale sculptural installations as well as her first stop-motion animation video. Equally important for the artist, however, is the space set aside for individual reading, meditation, and contemplation and public programming. In collaboration with local wellness and mental health workers, Swoon hopes to organize a series of programs to support efforts to alleviate stress in our community and work toward healing from trauma.
This exhibition is organized by Curator of Public Art Aaron Ott.
Admission to Albright-Knox Northland is always Pay What You Wish.
Albright-Knox Northland will remain closed through September 25, as the planned exhibition for summer 2020 was postponed to 2021 due to the COVID-19 pandemic. The museum will monitor developments and continue gathering information on the status of the pandemic and its potential impact on the reopening date, and will share updates on its website and on social media.
Since achieving acclaim in the early 2000s for her deeply empathetic portraits illicitly wheat-pasted to buildings around New York, Swoon has expanded to creating sculptures, collages, paintings, and installations for museum and gallery spaces as well as participatory social projects, including working with residents of Braddock, Pennsylvania, on a series of community revitalization and job creation initiatives and developing models for earthquake-resistant structures in Haiti through Konbit Shelter. Connecting all these endeavors, for the artist, is a deep commitment to a spirit of generosity and an understanding of artmaking and sharing as a process of personal and communal healing and working through monumental change.
Annabelle Reichenbach 1 juillet 2020
© Murmure
Le duo d’artistes Paul Ressencourt et Simon Roche parle aux murs comme personne et crée à quatre mains des scènes pleines de poésie et de sens dans la rue.
Pouvez-vous présenter votre parcours ?
Nous nous sommes rencontrés aux Beaux-Arts en 2006. Simon avait déjà de très bonnes bases en dessin ; quant à moi (Paul), j’avais plus de facilités dans les compositions. Nous étions complémentaires : c’est ce qui nous permet de collaborer encore aujourd’hui.
Votre style pictural a-t-il évolué depuis les Beaux-Arts ?
Notre style pictural a constamment évolué et, plus particulièrement, il y a trois ans. Auparavant, nous réalisions directement nos dessins pour la rue. Désormais, nous procédons à un travail de recherche en intérieur et ensuite créons nos dessins pour l’espace urbain. Enfin, nous avons évolué quant à la recherche de sens dans notre travail : notamment avec notre projet “Cueillette” qui représente deux personnes vêtues de combinaisons chimiques : vision contrebalancée par la fleur enfantine qu’elles cueillent. Nous avons alors amorcé un véritable virage. Nous travaillions jusqu’ici à la pierre noire, à l’encre de Chine et en noir et blanc. Nous avons ensuite introduit la peinture, les crayons de couleur et d’autres matières et textures que nous avons mélangées.
© Murmure street
Quels messages souhaitez-vous véhiculer au travers de vos dessins ?
Nous traitons de l’écologie au même titre que nous pouvons traiter du consumérisme. De manière générale, nous souhaitons aborder des problèmes sociétaux, des absurdités que nous constatons. Nous ne tenons pas à réaliser un travail purement esthétique. Nous souhaitons que l’œuvre en elle-même mais également l’environnement urbain dans laquelle on la place, aient un sens. Nous envisageons notre travail d’artistes comme étant un travail de mise en exergue des problèmes sociétaux et ce, de manière onirique et poétique. Nous recherchons ainsi le juste équilibre entre sens, esthétique et singularité.
Quelles sont vos inspirations ?
Ces dernières années, nous avons été influencés par le travail de Pejac, le premier artiste à avoir fait du street art “écolo engagé” sans tomber dans le pathos. Mais initialement, nous sommes tous les deux tout particulièrement influencés par Ernest Pignon-Ernest. Il nous a fait comprendre l’importance du sujet d’une œuvre et le choix de son emplacement dans la rue : de manière générale, il nous a fait comprendre la justification de l’œuvre dans la rue.
© Murmure street
Vous définissez-vous comme street artistes ? Et pour quelles raisons ?
Nous nous définissons comme street artistes : nous ne ressentons pas le besoin de se dire artistes contemporains. Toutes nos recherches actuelles, nous les pensons en tant que street artistes. Nous réfléchissons beaucoup à l’art à destination d’un public profane. Nous trouvons l’art contemporain très élitiste, presque inaccessible, fait “de références à des références de références”. Depuis le début, nous tentons d’offrir une esthétique élégante malgré les sujets traités tels que le sac poubelle. Nous ne souhaitions pas présenter un art qui constituerait une abstraction mentale, peu naturelle. C’est en cela que nous nous définissons comme street artistes, en proposant un art plus accessible sans être bête mais qui ne va pas piocher dans les tréfonds des archives de l’histoire de l’art. Le deuxième axe qui nous intéresse dans le street art est la réalité des “backgrounds” qu’on trouve naturellement dans la rue. Tout devient partie intégrante de l’œuvre : le passant qui déchire le collage, le passant qui s’arrête pour regarder le collage, les aléas climatiques qui peuvent parfaire l’œuvre, le recul qu’un passant peut avoir par rapport à une œuvre dans une rue étroite. Tous nos collages sont tirés de dessins que nous réalisons à l’échelle 1 – il ne s’agit pas d’agrandissement de petits formats : l’espace d’accueil présente donc un impact réel sur notre travail. Nous utilisons également la texture d’un spot afin que les grains du mur deviennent les grains d’une peau ou les craquelures des rides. D’ailleurs, si nous ne travaillons pas à la bombe, c’est parce que celle-ci donne un rendu trop lisse ; or, nous préférons des textures plus intéressantes sur lesquelles nous utilisons la peinture à la brosse par exemple.
© Murmure street
Pouvez-vous nous décrire votre façon de travailler “à quatre mains” ?
Nous faisons tout tous les deux. Simon travaille plutôt le dessin de contour et moi (Paul) le dessin de masse qui s’attache au volume et à la texture. Nous nous remettons constamment en question. C’est dans la discussion et dans la réalisation à quatre mains qu’on arrive au résultat final. L’œuvre n’est finie que lorsque nous sommes satisfaits l’un et l’autre.
Pouvez-vous nous dévoiler vos futurs projets ?
Nous venons de terminer l’exposition “GARB-AGE”, notre premier solo show sur les conséquences écologiques de l’usage du sac poubelle : nous souhaiterions d’ailleurs placer une œuvre représentant une queue de baleine en sac poubelle dans un endroit faisant face à la mer pour y permettre des reflets. Nous sommes désormais représentés par deux galeries, une parisienne et une basée à Los Angeles qui travaillent ensemble mais présentent des cultures différentes. Enfin, nous collaborons avec la société d’édition “Graffiti Prints”. Nous sommes en effet tous deux passionnés par la lithographie et nous souhaitons réaliser une œuvre représentant un océan de sacs poubelles via le print.
Propos recueillis par Annabelle Reichenbach
After 20 years on the scene, the artist’s mythological creations evolve.
The artist known as Swoon sits at a sketch table in her Red Hook, Brooklyn studio, fiddling with a disembodied papier-mâché head.
“There’s nothing private,” she says, running a hand through her wild curls as I roam one of two rooms she rents in a labyrinthine artists-and-makers’ complex. Behind her hangs a large-scale mural depicting gritty but feminine myth-like scenes of motherhood. Smaller, ethereal cut-out portraits of women, many of them family and friends, are arranged in small clusters on the surrounding walls.
Because she hosted a party here recently, her studio is tidier than usual, she says, seemingly by way of apology.
The spaces Swoon creates are more often overflowing: Her recent show Cicada, at the Jeffrey Deitch gallery in New York, features a tangle of wire and cloth spilling out of the wall into a lush, overgrown swamp-like scene. Paper flowers and insects swarm a mer-like character, who cracks her ribs open to reveal snakes uncoiling from her heart. The fabric jumble appears to be gobbling up another figure, its limbs disappearing like moss-choked flotsam.
The recent body of work she’s been developing, beginning with Cicada, marks a new direction for Swoon. Injecting her characters with movement, she has adopted into her practice an entirely new medium she’s spent the past two years teaching herself: stop-motion film. Meanwhile, her visual language has taken on a more explicitly sinister and introspective tone, a departure for an artist who made her name beautifying the outside world.
Swoon, born Caledonia Curry in New London, Connecticut (she spent most of her childhood in Daytona Beach, Florida), began pasting her dreamy ink-block portraits on city walls in the late 1990s. Alongside peers like Shepard Fairey, Banksy and her good friend JR, she became central to a youth movement fueling street art’s ascent. Swoon was one of the few women to gain recognition in that world. Her bold, feminine murals, with nods to Greek mythology, soon captivated major museums and galleries, which she filled with immersive multimedia installations.
Her 2014 exhibit Submerged Motherlands shaded viewers under a paper tree that reached the height of the Brooklyn Museum’s 72-foot-tall rotunda. It was the museum’s first solo show dedicated to a living street artist.
From early on, Swoon saw art as a medium for activism, creating “spaces of wonder” that bring people together. In New Orleans, together with the New Orleans Airlift collective, she created a musical village whose ramshackle treehouses double as functioning instruments. With her community of punk artists and DIY craftspeople she famously built three rafts out of garbage and sailed them across the Adriatic Sea and into the Venice Biennale, uninvited. The renegade crew invited onlookers to join them onboard.
“Swoon’s practice is based in generosity,” says Anne Pasternak, the director of the Brooklyn Museum and a longtime champion of Swoon. “She wants to create dignified, humanistic, beautiful things about people, for people. She uplifts those who are less visible in our society, and she transforms the most banal and even devastated sites into places for real beauty.”
After the 2010 earthquake in Haiti, Swoon launched a decade-long project building colorful, disaster-resistant homes in the remote village of Cormiers. Having just finished the rafts, Swoon says, “I was working with a lot of artists and builders that knew how to confront exceptionally difficult situations and problem solve in unusual ways. I had an instinct that we could make that skillset useful.”
In Philadelphia’s Kensington neighborhood, which has one of the highest rates of opiate overdoses in the country, she leads an art therapy workshop for people in the throes of addiction. It’s a project she plans to grow in tandem with her outspoken efforts to combat the stigma surrounding addiction.
If there’s a thread that runs through Swoon’s diverse body of work, it’s “that idea that creativity can be a really powerful part of how you rebuild after disasters of any kind,” she says. “Social, physical, all different kinds.”
Swoon’s early life was colored by the chaos of her parents’ heroin addiction and struggles with mental illness. Forgiving them took years of therapy and meant reconciling memories of fear and trauma with memories of joy. “I literally thought my mom was going to kill me sometimes,” she says, describing a weeklong psychosis her mother experienced when Swoon was six. “And my mom would bake big zucchini bread and take me to art classes and be this wonderful person, and those two things are just true.”
That dual nature became a central refrain in Swoon’s work, the figure of “dark mother goddess” looming large in many of her installations. Partially autobiographical, her art was both an escape and a form of therapy.
“Almost whatever I’m doing, it’s going to be through art,” she says. “Am I thinking through a problem? It’s going to happen through art. Am I healing all these old wounds? It’s going to happen through art. Am I getting friends together? Art.”
In Cicada and in her growing body of stop-motion films, Swoon uses art to go inward, unearthing the trauma lodged in parts of her mind she hadn’t dared explore.
Behind the swamp-like installation that welcomes visitors to Cicada and an adjoining room filled with portraits of her friends is the show’s centerpiece: a small movie theater where a five-minute, semi-narrative reel brings Swoon’s characters to life.
Anomal : qui présente un caractère d’irrégularité. Anomal, animal, anormal, du grec anômalos, inégal. En botanique, le terme qualifie une espèce inclassable, comme l’est le travail de Quentin Garel. Sculpteur travaillant le bois, le bronze, comme le fer, l’artiste diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris puise son inspiration dans l’archéologie et les musées d’histoire naturelle pour créer son propre bestiaire qu’il présente depuis le 25 janvier 2020, dans une exposition monographique d’œuvres récentes au domaine départemental de Chamarande. Quel plus bel écrin qu’un château du XVIIe siècle bâti dans le plus pur style Louis XIII – attribué à Nicolas de L’Espine, architecte du roi – pour y dresser une quarantaine de pièces monumentales, tels les totems emblématiques, d’une parodie du trophée de chasse à courre anticipée ! Car tantôt réaliste, tantôt fantastique, la figure de l’animal est ici domestique, figée dans une expression d’un réalisme troublant. Quentin Garel dessine, sculpte, polit jusqu’à ce que la matière vivante du bois et de ses veines corresponde exactement à son dessein, et si l’ancien résident de la Casa Velazquez de Madrid utilise la tronçonneuse comme outil de dégrossissage, le fusain et la craie lui permettent de réaliser des esquisses préparatoires dont les dégradés de gris et l’expressivité des regards révèlent toute la virtuosité d’un travail à la main empreint de tradition. Dans l’esprit d’un cabinet de curiosité futuriste et géant, Garel instaure ici un dialogue avec « l’anomalité » révélée de ses sujets dont la matière, bois et bronze, entre en résonance avec le classicisme des lieux. L’exposition initiée le 25 janvier est prolongée jusqu’au 14 juin inclus ! En accès libre, le mercredi de 14 à 18h, et les samedi et dimanche de 13h à 18h en juin. Le parc est ouvert tous les jours de 9h à 20h de juin à septembre. Plus d’informations ici !
Email hello@galerielj.com
Tel +33 (0) 1 72 38 44 47
Adresse
32 bd du Général Jean Simon
75013 Paris, France
M(14) BNF
T(3a) Avenue de France
Horaires d'ouverture
Du mardi au samedi
De 11h à 19h